Fabriques du métissage au Mexique ou l'autre métissage - IRD - Institut de recherche pour le développement Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2015

The Other Mestizaje in the Making of Mestizaje in Mexico

Fabriques du métissage au Mexique ou l'autre métissage

Odile Hoffmann
Christian Rinaudo

Résumé

The construction of new nations, in Latin America, involved reflexions on the definition of the national identities. This aided to reconcile the reality of the "mestizaje" with the attribution, inherited the colonial time, of various “qualities” to the individuals and the groups (“Spanish”, “Indian”, “black”, “mulatto”, etc.). It was also confronted with the racist connotations contained in the ideas of progress and modernity, at the beginning of the XIX century, and thus complicating the difficulty in legitimizing its own "mestizaje". We tackled these questions starting from the empirical examination of two contexts in Mexico, that of the State and the town of Veracruz, and that of Costa Chica, on the Pacific coast in the states of Oaxaca and Guerrero. The common point of these two case studies is the comprehension of "mestizaje", a culture strongly associated with the Mexican national identity, starting from the African presence, which was important from the beginning of the colonization but not found in the “traditional” designs of the national "mestizaje". This analysis enables us to highlight various ways of incorporating the African origin populations with the nation. One then sees how the local configurations are articulated with the global speech to privilege one dimension or facet of the afro identification more than the other; be it cultural, social, or political. This is what we call “the other mestizaje”.
La construction de nouvelles nations, en Amérique latine, a entraîné des réflexions sur la définition des identités nationales cherchant à concilier la réalité des métissages avec l'attribution, héritée de l'époque coloniale, de différentes « qualités » aux individus et aux groupes (« espagnol », « indien », « noir », « mulâtre », etc.). Elle a également été confrontée aux connotations racistes que comportaient, au début du XIXème siècle, les idées de progrès et de modernité, et donc à la difficulté de légitimer sa propre « fabrique du métissage ». Nous abordons ces questions à partir de l'examen empirique de deux contextes au Mexique, celui de l'Etat et de la ville de Veracruz, et celui de la Costa chica, sur la côte pacifique dans les Etats de Oaxaca et Guerrero. Le point commun de ces études de cas est d'appréhender le métissage, si fortement associé à l'identité nationale mexicaine, à partir de la présence africaine, qui fut importante dès les débuts de la colonisation mais qui ne fut pas incluse dans les conceptions « classiques » du métissage national. Cette analyse nous permet de mettre en évidence diverses modalités d'incorporation des populations d'origine africaine à la nation. On voit alors comment les configurations locales s'articulent avec le discours global pour privilégier une dimension ou facette de l'identification afro (culturelle, ou sociale, ou politique) plutôt qu'une autre. C'est ce que l'on appelle « l'autre métissage ».
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Dates et versions

hal-01169926 , version 1 (30-06-2015)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01169926 , version 1

Citer

Odile Hoffmann, Christian Rinaudo. Fabriques du métissage au Mexique ou l'autre métissage. Du transfert culturel au métissage. Concepts, acteurs, pratiques, Presses Universitaires de Rennes, pp.523-543, 2015, 978-2-7535-3503-9. ⟨hal-01169926⟩
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