Résumé : La rue africaine est un espace vivant et riche d'enseignements, « a fortiori » lorsqu'elle met en présence des communautés ethno-religieuses diversifiées comme à Bouaké en période d'instabilité politique. Ni publique, ni privée, la rue sépare autant qu'elle relie. Elle est une « scène » démultipliée où s'écrivent des histoires individuelles au quotidien, mais elle constitue aussi un enjeu territorial pour les différents acteurs sociaux (femmes, jeunes), voire l'État, qui peinent à s'affirmer, préfigurant certaines dynamiques sociopolitiques à l'oeuvre dans la société ivoirienne.