Complexité et expérience. Imbrications entre faire et avoir
Abstract
Si la complexité est indissociablement liée à l'incertitude et que l'aborder conduit à perdre les critères d'évidence au profit de ceux de cohérence (Legay, 1997), il apparaît impossible de construire une expérience permettant de décrire sans ambiguïté une situation. On peut en fait revenir à l'histoire du mot « expérience » (Rey, 2000). Il désigne d'abord un « avoir » l'ensemble des acquisitions de l'esprit au contact de la réalité. C'est par métonymie qu'il désigne ensuite un acte (un « faire ») qui procure l'expérience de quelque chose. Un même jeu d'observation issu d'un protocole raisonné peut alors être vu comme résultant d'une expérience faite, qui pourra être interprétée de diverses façons, selon l'expérience qu'ont les personnes qui les interprètent. C'est ce qui peut rendre riches et/ou conflictuels les dialogues interdisciplinaires L'imbrication entre faire et avoir est une chose « nécessaire » qui peut parfois conduire à des confusion entre science et conviction. Cela conduit à discuter de questions de déontologie au niveau des disciplines « individuelles » et à celui des collectifs de recherches.
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