Mesure de l’impact populationnel de l’auto-dépistage du VIH par la triangulation de données programmatiques de routine : Exemple du projet ATLAS en Côte d’Ivoire - IRD - Institut de recherche pour le développement Accéder directement au contenu
Poster De Conférence Année : 2022

Mesure de l’impact populationnel de l’auto-dépistage du VIH par la triangulation de données programmatiques de routine : Exemple du projet ATLAS en Côte d’Ivoire

Romain Silhol
Marie-Claude Boily

Résumé

Objectifs L’auto-dépistage du VIH (ADVIH) est recommandé comme stratégie de dépistage par l’OMS. Il a pour avantage de permettre aux personnes de réaliser elles-mêmes leur test et de garantir la discrétion et confidentialité, permettant de toucher des populations non testées et difficiles à atteindre. Cependant, son caractère confidentiel et l'approche de distribution via les réseaux (ciblant les population clés et leurs proches et partenaires) rendent difficile l'estimation de l’impact de l’ADVIH au niveau populationnel. Cette étude propose un moyen de surmonter ce défi et utilise des données programmatiques de routine pour estimer indirectement les impacts du projet ATLAS sur l'accès au dépistage du VIH, le dépistage du VIH conventionnel (c'est-à-dire autre que l’ADVIH), les nouveaux diagnostics du VIH et l’initiation de traitement antirétroviral (TAR) en Côte d'Ivoire. Matériels et Méthodes Les données sur le nombre de kits d’ADVIH distribués par ATLAS proviennent des rapports des partenaires de mise en oeuvre entre le troisième trimestre (T3) de 2019 et le T1 2021. Nous utilisons également les indicateurs de routine du PEPFAR agrégées par districts sanitaires et par trimestre. Les analyses se font par une régression de séries chronologiques écologiques à l'aide de modèles mixtes linéaires. Résultats Entre T3 2019 et T1 2021, 99353 kits d’ADVIH ont été distribués par ATLAS dans les 78 districts sanitaires inclus dans l'analyse. Les résultats (tableau 1) montrent un effet négatif mais non significatif sur le volume de tests conventionnels (-195) ce qui traduirait une légère substitution entre ADVIH et test conventionnel. Malgré cela l’effet net est positif sur l’accès au dépistage : pour 1000 ADVIH distribués via ATLAS, 589 personnes supplémentaires ont eu accès au dépistage du VIH avec l’hypothèse d’un taux d'utilisation d’ADVIH (TU) de 80 % et 393 avec une hypothèse de 60%. L'effet de l’ADVIH sur le diagnostic du VIH était significatif et positif (8). Pas d’effet significatif observé sur l’initiation TAR (-2). Conclusion Nos résultats mettent en évidence qu'une stratégie de distribution de l’ADVIH basée sur les réseaux ciblant les population clés et leurs proches et partenaires augmentent l’accès au dépistage du VIH et améliore le diagnostic. La méthodologie utilisée dans cet article pourrait être reproduite dans différents contextes pour l'évaluation des programmes d’ADVIH, sans nécessité de systèmes de collecte additionnels.
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

ird-03883091 , version 1 (02-12-2022)

Identifiants

Citer

Arlette Simo Fotso, Cheryl Johnson, Anthony Vautier, Konan Blaise Kouamé, Papa Moussa Diop, et al.. Mesure de l’impact populationnel de l’auto-dépistage du VIH par la triangulation de données programmatiques de routine : Exemple du projet ATLAS en Côte d’Ivoire. 11e AFRAVIH, Apr 2022, Marseille, France. ⟨ird-03883091⟩
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